SORTIE COURSE DE CAMIONS à NOGARO et DECOUVERTE DU PAYS LANDAIS du 15 au 29 juin 2022

En route pour 48heures sur le circuit Paul armagnac à Nogaro

 

 

Dignes du Club Med, nos 2 G.O., Jacques et Michel, sont sur le terrain dès le lundi soir pour vérifier l'organisation de notre périple à Nogaro et dans les Landes, du 15 au 29 juin 2022.

Notre 1er rendez-vous a lieu à la Ferme aux Cerfs, commune du HOUGA dans le Gers. Les 10 autres camping-cars arrivent petit à petit au lieu indiqué dans la journée du mercredi.

Après les souhaits de bienvenue et de retrouvailles, nous nous retrouvons tous pour assister à la visite de ce vaste domaine, avec les explications détaillées du gérant qui nous présente son activité avec une pointe d'humour.

Il nous explique la vie des cerfs, bêtes sauvages qui tombent leurs bois ramifiés en fin d'hiver pour repousser dès le printemps, recouverts de velours, ce que nous constatons effectivement. Ces poils s'estompent peu à peu pour arriver aux bois définitifs au moment du rut en septembre-octobre. Commence, alors, des batailles entre mâles pour conquérir la belle, batailles où ils s'entretuent avec leurs cornes. Le guide nous précise que l'âge de ces animaux est déterminé avec la dentition et non avec le nombre de pointes de cornes ou andouillers.

Notre visite continue vers les sangliers au museau allongé puis vers les daims à la belle robe tachetée. Un petit coup d'œil aux gites du domaine et nous finissons autour d'une table bien garnie de produits de la ferme (hure de sanglier, terrine de cerf, viande de cerf et de sanglier cuite au feu de bois, etc….). Excellent repas !

Le lendemain vers 8h30, c'est le départ pour Nogaro et son circuit automobile "Paul Armagnac". Sur ce circuit de 3 kms 636, nous allons assister au grand Prix Camion des 17, 18 et 19 juin, prix bien connu des habitués qui viennent parfois depuis plusieurs années à la même date.

Le vendredi, chacun prend ses marques et installe son auvent pour se protéger de la chaleur annoncée. Nous en profitons pour lier ou approfondir notre amitié autour d'apéritifs à la sauce "maison" : pâté de couenne, saucisse sèche de sanglier, boudin, guignolet de nos grands-mères, liqueur de mandarine, apéritif "pour les filles", olives de Couiza, choux fleurs et carottes mayonnaise, etc… Rien que de bonnes choses !!!

Après les essais qualificatifs du matin, débute la course camion des après-midi. Assis sur les gradins à l'ombre des arbres, nous sommes à l'affut du moindre souffle d'air, car il fait très, très chaud ; je dirais même bouillant (40° à l'ombre). On se régale, quand même, de l'excellence des conducteurs qui font tout pour arriver en tête de course.

Le départ vient d'être donné. Le n°4 se détache, suivi de près par le n°20. Une bataille s'engage entre les deux. Dans un virage, le n°20 passe devant. Il est ovationné longuement d'autant plus que c'est un enfant du pays. Un tour, deux tours, il est toujours devant ! L'attention des spectateurs est au maximum.

Mais, que se passe-t-il ? On aperçoit au loin, un gros nuage de fumée. Qui est concerné ? Hélas, le commentateur explique qu'il s'agit du n°20 et qu'il vient de casser son moteur. Quelle déception ! Il laisse sa  1ère place au n°4 qui franchit l'arrivée,fier et victorieux.

Et, au milieu de tous ces véhicules, un joli camion peint en rose franchit également l'arrivée, certes, pas dans les premières places, mais, tout de même, elle a du cran la conductrice !

Le résultat de ces différentes courses du samedi et du dimanche consacre en premier : Lionel MONTAGNE (le n° 4), puis en second, Théo CALVET (le n° 20) et enfin, en 3ème position, Thomas ROBINO (le n° 3).

Entre chaque course de camions, on peut voir courir des "Legends Cars Cups" (LCC), petites voitures de Mazerolles (64), au petit gabarit, avec un poids de 480 kg et un moteur de 150 CV en provenance d'un bloc dérivé de la moto Yamaha XJR 1300.

La soirée du samedi se termine avec un magnifique défilé de camions peints, tous plus beaux les uns que les autres.

On peut voir des décors représentants des personnages comme Jean-Jacques Goldman, Zorro et le sergent Garcia, Ghost ou Dirty Dancing avec Patrick Swaze, Invictus avec Nelson Mandela ou des animaux (loups, aigles, lions, etc…).

Les chauffeurs, fiers de leurs engins, défilent à coups de klaxons, tous phares allumés. On dénombre 220 véhicules. La foule les accueille et les photographie à tout va .

Et la nuit fut longue ! Difficile de s'endormir, proches de la fête nocturne, de la sono de basses, du feu d'artifice et des coups de klaxons. Heureusement que la température amorce une baisse le dimanche soir et nous permet de mieux nous reposer.

Et si on partait dans les Landes ?

Dans un premier temps on s'arrête à Labastide d'Armagnac pour faire les pleins et les vides et rejoindre Notre Dame des Cyclistes, chapelle construite par le curé Joseph Massie.

Amoureux du vélo, il a été 18 fois à Saint Jacques de Compostelle, 12 fois à Rome et à Paris. Il est mort à 102 ans. On ne saura jamais si c'est son sacerdoce, le vélo ou l'armagnac qui lui a permis de s'avancer dans l'âge. A vous de le deviner !

Le 18 mai 1959, inauguration de cette chapelle avec tous les plus grands champions de l'époque. Le tour de France est passé 5 fois à côté de ce sanctuaire, dont 1 fois en 2017. Stéphane Bern participe financièrement aux travaux de restauration en cours.

En entrant dans la chapelle, nous sommes stupéfaits de voir tous ces maillots des plus grands coureurs au monde : Louison Bobet, Anquetil, Bernard Hinault, etc…

Puis, nous partons à Sabres où nous passons la nuit.

 

Le mardi 21 juin au matin, après la distribution des billets d'entrée, quelques-uns d'entre nous se dirigent vers les expositions du Pavillon de Marquèze. Le thème de cette année a trait aux sports de la région : la pelote basque, les quilles, les courses d'échasses, etc…

Les premiers frontons sont construits en 1900 et on en trouve dans de nombreux villages. Les tournois de pelote basque se pratiquent d'abord à main nue puis avec la "paleta" ou la "pala".

Quant aux échasses créées pour l'agropastoralisme, elles sont utilisées également pour des courses. L'arcachonnais Sylvain Dornona gravi la Tour Eiffel jusqu'au 2ème étage et a effectué le trajet Paris-Moscou avec ses échasses.

L'après-midi, visite de l'Ecomusée avec la vie d'autrefois, notamment le four à pain, la soue (loge à cochon), éléments essentiels de la vie familiale. Les poulaillers sont perchés car la volaille est précieuse et le renard gourmand ! A l'intérieur des habitations, on peut admirer des bonnetières et des hommes-debout. Alain nous explique la différence entre l'un et l'autre,  l'homme-debout servant à cacher l'amant si l'époux venait à arriver par surprise à la maison.

Le 22 Juin, nous partons à Parentis en Born.

En route, jetransmets la pensée du jour : "En te levant le matin, rappelle-toi combien est précieux le privilège de vivre, de respirer et d'être heureux" (Marc Aurèle).

Nous assistons à la présentation de l'entreprise VERMILION, commentée par Christelle DUPOUY. Cet établissement exploite le pétrole depuis le 6 avril 1954 grâce à ses 450 puits creusés, notamment, dans le lac ou alentours.

Le gisement produit 1500 barils de pétrole par jour, soit 1% de la consommation nationale. L'entreprise vertueuse réduit au maximum les impacts sur la biodiversité ou les populations locales. Elle est partie prenante dans le tissu économique et associatif local (l'eau chaude extraite sert à la production de tomates sous serres – arrachage de la Jussie, herbe invasive sur les lacs, etc...)

Mais, la loi Hulot de 2017 met fin à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures en France en 2040. L'avenir de l'entreprise est donc en suspens. Pourtant, celle-ci présente une dynamique forte de technicités, infrastructures et connaissances non délocalisables.

Le jeudi 23 juin, nous partons pour Sanguinet au Camping du Lac. A nos vélos, à pied, on peut visiter la ville et les alentours.

Vendredi 24, nous partons de bonne heure, toujours à pied, visiter le Musée du Lac. Ce musée présente les résultats des recherches et des fouilles subaquatiques, menées depuis 50 ans. Des plongeurs-aventuriers découvrent 5 sites engloutis situés le long d'une voie romaine.La visite permet de découvrir près de 450 objets et de mieux comprendre la vie des hommes ayant vécu il y a plus de 2000 ans aux abords de ce lac.

L'après-midi à 15h, c'est la visite du Paradis aux Papillons. On découvre un univers extraordinaire où on peut admirer des centaines de papillons parmi les plus beaux du monde. Ils sont tous en liberté au milieu des visiteurs, dans un jardin tropical où coule un ruisseau bordé de plantes et de fleurs exotiques.Et là, un papillon vert se pose sur l'épaule de Jacques. Serait-il chanceux ? Nous admirons aussi l'élevage des vers à soie, de nombreux insectes, les coccinelles et leurs larves, les cailles de chine et les poissons.

On a pu découvrir à notre rythme, toutes les curiosités naturelles présentes dans cette serre.

Le 25 juin, nous partons pour Biscarosse-Plage avec un paysage magnifique, malheureusement sous la pluie. Nous nous installons au camping du Vivier ; nous sommes un peu perdus, tellement il est immense avec, environ,800 emplacements.

L'après-midi, nous partons en covoiturage pour rencontrer l'équipe des gemmeurs qui effectuent des saignées dans les pins pour provoquer l'écoulement de la résine. Celle-ci est utilisée pour les soins, les produits ménagers, les bijoux, etc… Les morceaux de bois de pin brûlés produisent du goudron qui a servi à calfater les bateaux afin de les rendre étanches, à éloigner la vermine des clôtures et des maisons. Un gemmeur nous montre également le fonctionnement des pièges pour animaux utilisés depuis toujours (cages en osiers, matole et son trébuchet, palombières, …)

Le dimanche 26 juin, Jacques nous emmène en randonnée sur le sentier dunaire du littoral ou nous approchons de l'océan pour se régénérer un peu. Nous pouvons admirer une démonstration de cabrioles !

Puis, covoiturage pour visiter le musée de l'hydraviation à Biscarosse-ville, sis sur le lieu mystique de l'ancienne base Latécoère. On se laisse transporter à travers les époques en parcourant les diverses salles du musée qui nous entraine au gré des histoires fabuleuses de ces paquebots du ciel, notamment l'Aéropostale où les aviateurs comme Mermoz, Saint Exupéry et Guillaumet ont participé à ce transport de courrier de France vers l'Amérique en y laissant leur vie.

Le 27, départ pour le port de Sainte Eulalie en Born. Journée libre, vélo, pétanque, marche à pied au bord du lac, farniente. Pendant ce temps, Mimy prépare un dessert avec champagne pour leurs 30 ans de mariage. L'après-midi est très animée, amicale, joyeuse, pleine de rires grâce aux blagues de nos 2 joyeux lurons : Mimy et Raymond. La soirée se termine avec une marche au bord du lac ; les cygnes se régalent avec les morceaux de pain lancés à la volée.

Pensée du jour : "Le rire est une poussière de joie qui fait éternuer le cœur"

Le 28 en début d'après-midi, route vers le lac de Léon où nous passons la nuit. Auberge espagnole et les rires sont toujours là.

Le 29 juin, nous sommes à la fin de notre périple et nous le finissons en beauté avec une promenade en barque sur le lac de Léon vers le courant d'Huchet. En 1911, plusieurs écrivains ont descendu ce courant et par leurs écrits, ils ont participé à la renommée de ce site. "Le Courant d'Huchet est la plus remarquable et la plus pure vision d'exotisme que puisse nous donner la terre française" (Maurice Martin).

Effectivement, notre batelier bien musclé nous emmène dans sa galupe pendant 7 kms au fil de l'eau dans un cadre de verdure magnifique pour pouvoir rester zen et être en communication avec la nature. Il nous précise que le lac de Léon est 7m au-dessus du niveau de l'Océan Atlantique et il se déverse vers celui-ci grâce au courant d'Huchet, classé réserve naturelle nationale et occupant 618 ha.

Journée de bien-être pour finir notre parcours.

Un grand mercià nos deux initiateurs de cette très belle promenade !

 

Compte-rendu écrit à 4 mains par Mimy et Gisèle Photos Nanou

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